Sarkozy warns Lebanon: France may reconsider UNIFIL participation

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French President Nicolas Sarkozy told the Lebanese president and prime minister that France “may reconsider its participation in UNIFIL” if it is attacked again.

He was referring to the roadside bombing attack in the southern city of Saida (Sidon) last month which resulted in the wounding of three French UNIFIL soldiers .

In a letter sent to President Michel Suleiman and Prime Minister Najib Mikati on August 3 and published on the French Embassy in Beirut’s website Sarkozy said :

“The attack against French soldiers in UNIFIL on 26 July is unacceptable. I wish to remind you that UNIFIL has been present in Lebanon at the request of the Lebanese Government since 1978 and France intends to continue to demonstrate its commitment to Lebanese sovereignty and its friendship for your country. It expects in return that the Lebanese authorities fulfill their obligations, including those they have accepted under Resolution 1701 by guaranteeing freedom of movement of the UNIFIL Force.”

Sarkozy warned: “if the July 26 attack gets repeated ,” he will look into whether France can justify keeping its troops to confront threats which “the host country is not dealing with as it should.”

“It is important that measures are taken quickly to guarantee security,” Sarkozy concluded , adding that France is ready to improve its cooperation with the Lebanese army.

Here is the letter in French as published by the French embassy website in Beirut 15 days after it was sent

Lettre en date du 3 août 2011 adressée par Monsieur Nicolas SARKOZY, Président de la République à Son Excellence le Général Michel SLEIMAN, Président de la République libanaise et à Son Excellence Monsieur Najib MIKATI, Président libanais du Conseil des Ministres.

Début de citation :

Paris, le 3 août 2011‎

Monsieur le Président, ‎

La résolution 1701, adoptée à l’unanimité par le Conseil de ‎sécurité le 11 août 2006, avait pour objectif la restauration de la ‎souveraineté libanaise sur l’ensemble du territoire, matérialisée par le ‎retour des Forces armées libanaises (FAL) au Sud Liban. Dans ce ‎contexte, la FINUL avait notamment reçu pour mandat ‎d’accompagner le déploiement des FAL au sud du Litani. ‎

Depuis lors, des mesures significatives ont été prises pour ‎mettre en œuvre cette résolution : les FAL sont revenues au Liban sud, ‎symbolisant la progression vers une restauration de l’autorité de l’Etat ‎dans cette région ; l’an dernier, une brigade supplémentaire a été ‎déployée et une force de réaction rapide a été mise en place, en miroir ‎de celle de la FINUL. ‎

La France s’est réjoui de ces efforts et encourage leur ‎poursuite dans le sens d’un renforcement de la présence de l’armée ‎libanaise au Liban sud. Le renouvellement du mandat de la FINUL par ‎le Conseil de sécurité à la fin de ce mois sera l’occasion d’en ‎souligner l’importance. Conformément à la résolution 1701 et du ‎caractère intérimaire de la force des Nations unies, notre objectif doit ‎bien être à terme que les FAL assurent l’ensemble des fonctions ‎actuellement assurées par la FINUL. ‎

C’est également dans cet esprit que la France a fait part de ‎sa disponibilité pour renforcer sa coopération avec les FAL, à titre ‎bilatéral, à travers son contingent au sein de la FINUL ou en suggérant ‎des financements de l’Union européenne pour la construction de ‎casernements. Il est en conséquence important d’accélérer le dialogue ‎stratégique FAL/FINUL et de tout mettre en œuvre pour permettre à ‎l’armée libanaise d’assurer une présence plus importante au sud. ‎

Dans ce contexte, les entraves régulières à la liberté de ‎mouvement de la FINUL et l’attentat perpétré contre des soldats ‎français de la FINUL le 26 juillet dernier sont particulièrement ‎inacceptables. Sensible aux gestes de sympathie manifestés par les ‎plus hautes autorités de l’Etat libanais, je souhaite rappeler ‎solennellement que la FINUL est présente au Liban à la demande du ‎Gouvernement libanais, qui en demande au Conseil de sécurité le ‎renouvellement du mandat avant chaque échéance. Présente sans ‎discontinuer dans la FINUL depuis 1978, la France entend ainsi ‎témoigner de son attachement à la souveraineté libanaise et de son ‎amitié pour votre pays. Elle attend en retour que les Autorités ‎libanaises remplissent leurs obligations, notamment celles qu’elles ont ‎acceptées au titre de la résolution 1701 et qui prévoient la garantie de ‎libre circulation de la Force. ‎

J’avais eu l’occasion d’appeler l’attention des Autorités ‎libanaises après les incidents de juin et juillet 2010, qui avaient déjà ‎visé des éléments français de la FINUL. ‎

L’attaque du 26 juillet 2011, si elle devait se renouveler, ne ‎pourrait que poser la question de la justification pour la France de ‎maintenir ses soldats face à des risques qui ne seraient pas traités ‎comme ils devraient l’être par le pays d’accueil. Il est en conséquence ‎essentiel que des actions rapides de sécurisation soient prises, ‎notamment sur l’axe de communication nord-sud. ‎

Les liens anciens et particulièrement amicaux qui existent ‎entre la France et le Liban nous engagent mutuellement. Je suis ‎comme vous profondément attaché à leur maintien et à leur ‎développement. C’est pourquoi je vous remercie par avance des ‎mesures que les Autorités libanaises, au nom de tous les Libanais, ‎voudront bien examiner et de mettre en œuvre pour que la France ‎puisse continuer de mener dans votre pays la mission qu’elle remplit à ‎la demande du Conseil de sécurité et du Liban. ‎

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ‎ma haute considération. ‎

Nicolas Sarkozy ‎

Fin de citation.

French Embassy

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